Raj Shah, l’administrateur de l’Agence américaine pour le développement international a procédé à une visite guidé au centre de développement rural de Bas-Boën dans la commune de Ganthier le 15 septembre dernier. L’administrateur en a profité pour visiter le campus, le laboratoire et remettre des certificats aux paysans vulgarisateurs formés par Winner. Ces vulgarisateurs, dit-il, fourniront des services d’extension agricoles aux petits planteurs à l’intérieur de leurs zones d’intervention. Il croit que cette réalisation permettra à la population locale d’optimiser leur récolte tout en leur promettant qu’elle trouvera des semences à meilleurs prix à travers les projets de Winner. Au cours de cette visite M. Shah a également rencontré des autorités du ministère de l’Agriculture qu’il considère comme étant des partenaires privilégiés.
Il promet, comme c’était toujours le cas, de venir en aide au gouvernement haïtien dans ce domaine car, soutient-il, le pays doit pouvoir atteindre, sous peu, sa dépendance du point de vue alimentaire. Il croit, par ailleurs qu’avec l’appui de Winner, le paysan haïtien produira davantage, vivra mieux et arrêtera le processus de destruction des ressources naturelles. En fait, son organisation travaille, entre autres à améliorer les conditions d’existence des populations rurales du pays et à réduire les risques créés par la dégradation de l’environnement des bassins versants du Cul-de-sac des matheux et des Gonaïves.
L’agriculture moderne n’est pas un mode de vie, c’est une activité économique capable de générer des revenus suffisants pour toute une famille. Pour cela des investissements y relatifs s’avèrent indispensables en vue d’une amélioration des techniques. De ce fait, Winner a implanté dans plusieurs recoins du pays des laboratoires de proximité. Les responsables pensent qu’en utilisant ces pratiques modernes, le paysan haïtien pourra doubler son revenu.
Le laboratoire de proximité de Bas-Boën est conçu principalement pour servir les producteurs de toute la plaine du Cul-de-sac afin qu’ils puissent doubler leur revenu avec peu de semences. De plus, le personnel du laboratoire est disponible et disposé à accompagner les planteurs du point de vue technique de manière à minimiser les coûts de production. Doté d’équipement perfectionné, ce laboratoire est ouvert à tous les professionnels de l’agriculture surtout aux étudiants en agronomie.
De l’avis de l’administrateur de l’USAID, le centre rural de développement durable de bas-Boën est un centre de démonstration et de formation destiné à moderniser l’agriculture haïtienne par l’introduction des techniques améliorées, de meilleures variétés et de meilleurs équipements.
A en croire le ministre de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural, Joanas Gué, ce partenariat est un prototype. « C’est exactement ce genre de coopération que le pays a besoin » a martelé M. Gué. Il affirme que c’est un programme cohérent qui est appelé à porter fruits. Il permettra, croit-il, de renforcer l’offre alimentaire dans le pays ce qui du même coup tiendra les agriculteurs au travail de la terre.